Wellington la venteuse, la ville de l'art

Publié le par iFrog

Vendredi 27 février au matin, je quittais le Tauhara Center après y avoir séjourné pendant 15 jours. Ces deux semaines là-bas ont été plus que précieuses car elles m'ont permis de me remettre sereinement en mode « voyage » et de faire de nouvelles rencontres. Parmi ces belles rencontres : Kevin et Marion, un couple de Français aventuriers, Tirza et Susanna, deux sœurs allemandes au grand coeur et Johanna, une Allemande complètement rêveuse qui avait quittée le centre une semaine avant moi et qui se trouvait à présent à Wellington, la capitale de Nouvelle-Zélande. Nous avions donc prévu de nous revoir après mon arrivée.

A 14h20, je pris mon envol et quittais enfin Taupo après 3 mois de sédentarisation. Je n'avais pas peur. J'étais excitée à l'idée de reprendre la route ! Sept heures de bus plus tard, j'arrivais à Wellington... en pleine nuit ! Avec mon sac Franklin sur le dos, j'essayais de me repérer tant bien que mal – surtout mal pour rejoindre mon auberge de jeunesse qui s'appelait le « Wild Zebra » (Zèbre sauvage). Sexy Dégoulinante de sueur avec le trajet, fatiguée et démembrée par mon sac à dos super-gros, j'atteignis Tory Street en pensant : « Ho my God ! Je suis arrivée dans le quartier chinois ! Paris 13e, je pense à toi ! ».

L'arrivée au « Wild Zebra »

Lorsque je franchis les portes de mon auberge, je me dis : « J'espère que je ne dois pas me fier à ma première impression... ». Mais, disons-le franchement, l'entrée était un peu glauque. Tant pis, j'avais décidé d'en rire !

J'avais booké initialement une chambre en dortoir de 12 personnes. Et là, j'eus l'agréable surprise de constater que le garçon à la réception était Français *Suivez mon regard*. Il me dit : « Ho ! Ben pour la chambre de 12, tous les lits sont réservés, j'espère que tu en trouveras un de dispo, sinon reviens me voir, je te mettrai dans une meilleure chambre. ». Je lui dis avec le sourire fripon : « On ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas de place pour que j'ai une meilleure chambre tout de suite ? ». Il sourit. « Si tu veux, allez, je te mets dans une chambre de 6 filles et il n'y a que 3 personnes pour l'instant. » Donc pour le même prix qu'un dortoir de 12, j'eus le luxe d'avoir une chambre beaucoup moins remplie et potentiellement moins odorante bruyante. Cela s'annonçait bien ! L'auberge comptait 5 étages, ma chambre était au premier. Elle était bien pour le prix que j'avais payé (c'est-à-dire presque 10 dollars de moins que le prix initial).

Je m'aventurais dans les douches... et ma première impression fut malheureusement bien confirmée. L'immeuble était vieux... et la propreté n'était pas au niveau maximal sur l'échelle de Richter. En d'autres termes, il n'y avait pas que le Zèbre qui était sauvage !

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Apprivoiser « Windy Wellington »


Je n'avais vu de Wellington que les feux de signalisation qui brillaient en pleine nuit. Comme j'avais du temps devant moi pour ce premier jour car je n'avais rendez-vous avec Johanna qu'à 14h, je décidais de partir à la conquête de la ville le matin. Je n'avais pas pris mon guide de voyage car je voulais simplement gambader dans les rues, sans avoir de but. Je me sentais LIBRE ! Je pouvais aller n'importe où et faire ce que je voulais.

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Les Néo-Zélandais surnomment la ville : « Windy Wellington » (Wellington la venteuse). Je comprends mieux pourquoi maintenant. Effectivement, il vente tout le temps. J'ai même vu un moineau être emporté par le vent !

En poursuivant mon chemin, je tombais par hasard sur Cuba Street, une rue très connue de Wellington, pleine de cafés, de bars et de boutiques. Ambiance cubaine garantie !

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Je me rendis ensuite sur le port. Je vis sur les docks des magasins dans des containers et trouvais l'idée simplement géniale ! Quel ingéniosité... et quel effet ! La place était animée : exposition de motos, match de basket-ball amateur en plein air, concerts... Mon sentiment était que Wellington était vraiment la ville de l'art et c'était juste ce dont j'avais besoin : de la beauté, de l'art, des couleurs.

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Te Papa Museum, Wellington Botanic Garden


Le matin de mon deuxième jour, il fallait déjà que je pense à la suite de mon voyage, à « l'après Wellington ». Je me rendis à l'i-site pour réserver le ferry qui allait m'emmener sur l'île Sud et booker mes prochaines nuits à Picton (ville d'arrivée du ferry). Pour fêter les futurs projets, je me rendis à la terrasse d'un café, au bord de l'eau, et m'offris un Chaï Latte. Je me remerciais.

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Pour la suite de ma journée, je voulais impérativement aller à Te Papa Museum, le musée national, très réputé en Nouvelle-Zélande de par sa grandeur et ses expositions. Je m'étais conditionnée à faire les 6 étages et à en prendre plein les yeux. Un seul mot : INCROYABLE ! Non seulement ce musée était ludique et intéressant mais il était aussi bien étudié et très complet. Si je ne devais retenir qu'une activité de mon séjour à Wellington, ce serait celle-ci. J'ai littéralement été subjuguée. Après plus de 3h30 de visite, je partis rejoindre Johanna, qui m'avait aussi donné rendez-vous ce jour-là.

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Johanna m'emmena prendre le « Cable Car », un train vintage qui se rend tout en haut du Wellington Botanic Garden. Même si l'ascension n'a duré que 5 minutes, c'était plutôt amusant de se trouver dedans et de pouvoir dire « Je l'ai fait ». Ce petit train compte parmi les activités incontournables de Wellington mais si tu ne le fais pas, c'est pas grave.

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« Weta Cave » : le Welliwood des effets spéciaux


La ville de Wellington joue un rôle de plus en plus important dans le monde du cinéma. Les réalisateurs et producteurs des films « Le Seigneur des Anneaux », « Le hobbit », « Avatar », « Hellboy », « Spiderman », « Le monde de Narnia », « King Kong », « La planète des singes », « Xena » (Roo ben quoi, c'est vrai !) etc. sont passés par les studios de création « Weta Cave » et « Weta Cave Digital » pour réaliser leurs effets spéciaux. Rien ne prédestinait ce petit studio (créer par un couple de passionnés) à devenir aussi important. Il continue toujours de grossir grâce aux nombres de projets qui augmentent.

Aujourd'hui, je me suis rendue à Miramar, une banlieue de Wellington, pour visiter une partie de l'atelier de création « Weta Cave ». La visite guidée a duré 45 minutes et c'est un membre de l'équipe qui en était chargé. Confection de costumes, de maquettes, de masques, de moulages, de statuettes, d'armes, de textures, créations de personnages de A à Z sur logiciel, explications de la réception du brief à la création finale... tout nous a été expliqué. Une chose est sure, les gens qui travaillent pour ce studio sont des artistes très talentueux. Si je n'ai pas pu prendre de photos de l'intérieur de l'atelier pour cause de confidentialité, j'ai pu en revanche prendre l'extérieur et les éléments exposés dans la boutique. Je suis sortie plus qu'enchantée par cette visite très instructive, et je recommande vraiment cet endroit ! Amis voyageurs, à vos stylos !

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Mount Victoria, Art Gallery et Bad Grannies


Après le studio Weta Cave, je me suis rendue – à pieds, 7 km – au Mont Victoria, lieu incontournable de Wellington car on peut y apercevoir toute la ville du haut de son sommet. Trop fatiguée une fois arrivée, j'ai pris le bus pour retourner en ville.

J'étais partie depuis 8h30 le matin et il était à présent 15h30. Je décidais de me rendre à l'Art Gallery pour voir l'exposition photo de Yvonne Todd : « Creamy Psychology ». Je ne savais pas à quoi m'attendre. Quand j'ai vu, j'ai su. Les clichés m'ont mis extrêmement mal à l'aise, j'avais l'impression de voir Lana Del Rey sur chaque image : des beautés froides, trop parfaites, limite effrayantes, vides. J'ai tout de même persévéré en tentant de comprendre le travail de l'artiste : elle était obsédée par tout ce qui était opposé au naturel, fascinée par l'anorexie, utilisait parfois des fausses dents pour ses modèles... son travail était salué parce qu'il était choquant. Effectivement, j'ai été choquée. Au moins, cela m'a fait réagir. Et que l'on aime ou pas le travail d'un artiste, ce qui compte lors d'une exposition, c'est la réaction, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

Wellington étant réputée aussi pour sa bière, il est impensable de repartir sans en avoir bu une en ville (c'est le Lonely Planet qui le dit). Pour ma dernière soirée, j'ai donc tenu à terminer sur une note locale. J'avais repéré deux jours plus tôt un bar sur Cuba Street qui s'appelait : les « Bad grannies » (les vilaines grand-mères). Amusée par le nom, je m'étais promis d'y retourner ! C'est à présent chose faite ! J'ai opté pour une bière blonde, brassée sur place, la « Grannies Homebrew ». Et comme c'était l'Happy Hour, j'en ai eu deux pour le prix d'une !

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En route pour Picton !


Demain, mardi 3 mars, je vais quitter Wellington, qui est au sud de l'île nord pour me rendre à Picton, qui est au nord de l'île sud (vous me suivez ? Haha !). J'ai booké deux nuits dans une auberge qui s'appelle « The Fat Cod », en français, « La Grosse Morue ». J'espère que cette morue sera moins sauvage que le zèbre, mais ça, je ne pourrais vous le dire qu'en arrivant !

Bonus : Les situations originales et/ou incroyables que j'ai vues/vécues à Wellington :

- Une grand-mère qui fait du skateboard ;

- Un bus-tramway qui tombe en panne juste à côté du mien, je me rends compte 5 min plus tard que c'est en fait MON bus-tramway qui ne marchait plus ;

- Le bar « The Mermaid » (la Sirène) qui attire mon attention ce matin : « Ho, tiens, ils recherchent du monde en plus dans ce bar ! » … puis, je remarque qu'il s'agit en réalité d'un bar de striptease qui cherchait des danseuses ;

- Un Anglais de l'auberge qui s'adresse à moi en bégayant et moi qui lui répond en bégayant aussi ;

- Les nuages qui se déplacent plus vite que moi ;

- Un camembert « Le Rustique » à 21,44 dollars (oui, oui!) ;

- Un moineau qui se fait emporter par le vent, Edith était presque une visionnaire ;

- Le vigile du bar « The Mermaid » (encore !) qui m'interpelle dans la rue pour me donner 2 tickets de réduction pour un striptease ;

Ha ! Merci Wellington !

Publié dans Nouvelle-Zélande

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P
J'ai bien ri en lisant cet article ! Mimiche strip teaseuse ? Une reconversion possible ? lol
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S
Ça tourne dans une auberge aussi du coup parfois il y a des gens cool et parfois on tombe sur des relous crados .... c est drole ausssi ;)
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M
Hé bien ma puce que de beauté et de surprises c'est incroyable! Quel souvenir!! gros bisous
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C
C'est amusant j'ai sejourne une nuit dans la meme auberge que toi ! Par contre, pour ma part j'ai trouve que cette auberge etait super cleam, calme, avec des gens cool etc. C'est amusant :)<br /> Bisous !
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