Tekapo, Christchurch... et la fin d'un périple sudiste !

Publié le par iFrog

Vendredi 5 juin, je me préparais à quitter Oamaru et notre petit groupe du Chillawhile pour embrasser les nouvelles aventures qui m'attendaient. Je devais rejoindre Arianne (dit Ari), mon amie canadienne, pour passer deux jours à Tekapo (si tu ne vas pas bien, c'est que Tekapo... bon OK, je sors !), en plein milieu de l'île du Sud. Nous avions prévu de nous retrouver à Christchurch et d'y passer la nuit (stop obligé en raison de l'arrivée tardive du bus) pour ensuite repartir le lendemain matin.

Le trajet Oamaru-Tekapo (180 km au Nord-Ouest) aurait été plus direct, mais je devais faire avec les itinéraires de bus et donc m'arrêter d'abord à Christchurch, à 250 km au Nord d'Oamaru, pour ensuite repartir vers Tekapo (245 km au Sud-Ouest).

Ce jour-là donc, Marie me déposa au bus qui partait à 16h40 pour Christchurch. Après des "Au revoir" difficiles, elle retourna à l'auberge pour prendre sa shift de l'après-midi à la réception. Quant à moi, je montais dans le bus, prête à faire 4h de trajet, un peu perdue dans mes pensées. A 20h20, je posais mon sac Franklin à l'auberge YHA Rolleston à Christchurch, choisie avec soin en raison de sa proximité avec l'arrêt de bus (difficile de faire plus proche que d'arriver juste en traversant la rue !).

Attention, les paragraphes qui suivent peuvent parfois être écrits en langage québécois, on ne sort pas indemne de ce genre d'aventures multiculturelles. Les expressions étranges voire bizarres, seront mentionnées en italique afin de les identifier clairement.

On se retrouva avec Ari un peu plus tard dans la soirée, le temps pour elle de finir son Skype et pour moi de me poser un peu. (Au final, on ne resta que 30 minutes ensemble le premier soir car j'avais aussi très envie de faire connaissance avec mon lit ! Mais je préfère ne pas le mentionner pour ne pas perdre le dynamisme de l'article et puis ce n'est pas très full fun comme détail).

Tekapo : un périple franco-québécois !


Cette petite escapade à Tekapo tombait à pic pour Ari comme pour moi. Si j'avais été seule, je n'aurais pas fait ce stop (par manque de fun ?) et serais allée directement de Christchurch à Picton. Mais comme nous avions partagé de bons moments au Tauhara et que nous n'avions pas fait route commune depuis que nous nous connaissions, on s'té dit qu'on aimerait ça là ! Le timing était parfait, ce crochet à Tekapo s'imposait !

Le 6 juin au matin, c'était parti ! Notre bus était à 9h et notre arrivée prévue à 13h15 ! Si le paysage pendant le trajet Oamaru-Christchurch n'avait rien d'exceptionnel, celui de Christchurch-Tekapo était magnifique. Nous avançions dans les terres et nous nous rapprochions du Mont Cook (la montagne la plus haute de Nouvelle-Zélande : 3724 m) et de sa chaine de montagnes. Les monts enneigés des Alpes du Sud me laissaient sans voix. Le ciel d'un bleu azur contrastait avec le blanc de la neige. De la terre jusqu'au ciel, tout semblait si pur et si paisible. Une seule route traversait le paysage et nous étions littéralement entourées de montagnes... à perte de vue.

Une fois arrivées à Tekapo, nous fûmes des plus chanceuses car le temps était superbe. Devant nous se tenait le lac et les montagnes enneigées se dressaient juste derrière. Il faisait frais, l'odeur était particulière : on avait l'impression d'être au sport d'hiver ! Nous rejoignîmes notre auberge : le "Taylor-Made Tekapo Backpackers" et partîmes peu de temps après pour explorer les environs. Nous n'avions pas l'intention de nous mettre la pression, ces deux jours allaient être full relax ! Balades, photos, randonnée de 2h... dans un magasin de souvenirs (oui, so much fun !), observation du ciel et des étoiles (Tekapo est une des meilleures places au monde, sans pollution lumineuse, pour observer les étoiles), farniente et crises de rire (avec nos différences de vocabulaire entre autres) ont ponctué notre escapade. Une chose incroyable qu'il nous a été donnée de voir : les montagnes se reflétant sur le lac au coucher du soleil... Mets-en ! En técas, c'était full beau ! On n'en avait jamais not' quota ! Pis tu regardais tu la glace pas loin ? Wouah ! C'était vraiment cool, là ! Ayoyé... Mais plus c'était la nuit plus y faisait full froid, si t'avais pas ta tuque pis tes mitaines, t'étais gelée là !

Tekapo, Christchurch... et la fin d'un périple sudiste !
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Le 8 juin en début d'après-midi, Ari et moi nous dirigeâmes vers l'arrêt de bus pour retourner sur Christchurch. Nous avions passé un excellent week-end à Tekapo sous un soleil radieux. Comme d'un fait exprès, le temps en ce jour de départ était gris et d'étranges nuages emplissaient le ciel. C'était bien le signe qu'il falait prendre la poudre d'escampette avant que la pluie nous tombe dessus ! Sur le parking de l'arrêt de bus, j'aperçus Julie, ma camarade du Chillawhile, qui était partie 2 jours après moi ; elle se rendait à Queenstown et sa correspondance était à Tekapo ! Quelle coïncidence ! C'était fou ! (A bien y réfléchir, si fou que ça ? Plus rien ne me surprend en termes de rencontres en Nouvelle-Zélande !). Nous eûmes le temps d'échanger quelques mots avant que nos bus partent dans leur direction respective.

Christchurch : un phénix en pleine renaissance


Ari et moi avions à nouveau booké la même auberge à Christchurch (puisqu'il s'agissait d'une valeur sure très bien située, pourquoi s'en priver ?). Si j'avais réservé pour deux nuits, le temps de visiter la ville avant de reprendre la route le 10 juin, Ari quant à elle, avait prévu de n'y rester qu'une seule nuit, son avion pour Auckland étant le lendemain. C'est donc le 9 juin, en début d'après-midi, près de son bus en direction de l'aéroport, que nos chemins se séparèrent.

Christchurch est une ville vraiment particulière et j'ai voulu la présenter non pas sous son plus bel angle, mais telle qu'elle est : dans sa souffrance et sa volonté de renaître. Entre 2010 et 2011, plusieurs tremblements de terre ont ravagé la ville. Le plus destructeur de tous fut celui de juin 2011 (186 morts). Après cette catastrophe, Christchurch fut découpées en zones, classées chacune par niveau de risque : la zone identifiée comme "rouge" fut interdite de construction et les maisons présentes sur le sol, condamnées à la démolition. Les dégats furent non seulement humains mais aussi matériels : églises, buildings, rues... tout était à rebâtir. Christchurch devait se relever après le drame qui l'avait frappée. 

L'histoire douloureuse de la ville se ressent à chaque coin de rue. Elle s'entend également : le bruit des travaux ne laisse aucun répit, le sol tremble sous les marteaux piqueurs... et cela durera encore une quinzaine d'années. Afin de rendre à la ville un attrait touristique, des initiatives ont été mises en place comme le projet Re:Start (un quartier où les magasins sont dans des containers) ou la visite de la ville dans des vieux tramways. Comme pour rendre la situation un peu plus vivable et surmonter les difficultés, les gens sont très courtois, recherchent la conversation et sourient (d'après mon expérience là-bas). Autre chose que j'ai constaté, afin de rendre la ville un peu moins grise, certains murs en ruines ont été peints de différentes couleurs ou recouverts de fresques... le temps de panser leurs blessures.

Christchurch est pour moi une ville qui tente, malgré toutes les difficultés rencontrées, de renaître de ses cendres, la tête haute. Je ne peux imaginer à quel point cela doit être dur de tout reconstruire lorsque l'on a tout perdu... mais la ville et ses habitants n'ont pas eu le choix. D'après ce que j'ai pu voir, l'architecture des nouveaux bâtiments feront de Christchurch une ville artistique et moderne. J'ai vraiment hâte de voir ce qu'elle sera dans quinze ans.

Tekapo, Christchurch... et la fin d'un périple sudiste !
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Canterbury Museum : projet "Whole House Reuse"


Je ne pouvais pas quitter Christchurch sans avoir visité son surprenant musée : le "Canterbury Museum". Et si plusieurs expositions étaient présentées, je voudrais m'attarder sur celle qui m'a particulièrement interpelée : le "Whole House Reuse" project. C'est une grande chance d'avoir pu la voir car elle a été ouverte une semaine avant mon arrivée, et ne durera que trois mois.

Quel est le concept de ce projet ? Réutiliser absolument TOUT ce qui compose une maison située dans la Zone Rouge de Christchurch - la zone sismique à risque - après sa démolition (jusqu'au plus petites pièces) afin d'en faire des objets de la vie courante.

Quel est le but ? Prouver que le 0% de perte et gaspillage est possible et que TOUT est réutilisable. La maison située au 19, Admirals Way comdamnée à la démolition a été choisie pour ce projet. Plus de 250 personnes se sont investies dans le "Whole House Reuse", redoublant d'inventivité et plus de 400 objets ont été créés. Certaines de ces créations feront même l'objet d'une vente aux enchères à la fin de l'exposition, le 23 août 2015.

Tekapo, Christchurch... et la fin d'un périple sudiste !
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Cette exposition bluffante d'ingéniosité et de talent m'a poussée à m'interroger sur le vrai sens du mot "recycler". C'est très intéressant de voir des objets détournés qui, loin de leur utilité première, peuvent donner un nouveau souffle à notre façon de penser.

C'est sur cette touche culturelle que je terminai ma journée "visite de la ville". Je rentrai ensuite à l'auberge pour me reposer de toutes ces émotions. Le lendemain à 8h, je quittais Christchurch pour me rendre à Picton. Le soleil était là et j'étais plutôt chanceuse : j'allais faire un trajet de rêve en termes de paysages car cette partie de la côte Est était simplement sublime.

L'île du Sud : un épisode qui se termine


Mon départ de Christchurch pour Picton fut des plus symboliques. J'allais revenir dans un lieu que j'avais déjà visité trois mois plus tôt afin d'entamer mon retour sur l'île du Nord. La boucle était bouclée, j'avais bel et bien fait le tour de l'île du Sud et je m'apprêtais à la quitter. Je fis une brêve retrospective et me remémorais tous les lieux que j'avais visités : Picton, Nelson, Motueka, St Arnaud, Takaka, l'Abel Tasman, Punakaiki, Fox Glacier, Wanaka, Queenstown, Milford Sound, Dunedin, Oamaru, Tekapo, Christchurch... Toutes ces choses que j'avais vécues semblaient s'être déroulées dans une autre vie alors qu'elles n'avaient qu'entre 3 mois et 15 jours d'existence. Île du Sud, tu m'as offert tant de moments précieux, mais tu m'as aussi vidée de mon énergie. C'est un prix que j'ai été heureuse de payer. Avec tout mon respect, salut !

Tekapo, Christchurch... et la fin d'un périple sudiste !

Le 12 juin, après m'être posée deux jours à Picton pour prendre le temps de quitter l'île du Sud tranquillement, je pris le ferry Bluebridge ((j'avais pris Interislander la première fois, du coup j'ai testé les deux compagnies !) pour retourner sur Wellington et y passer la nuit. Cette fois-ci, je ne fis pas la même erreur que la première fois : parce que j'avais booké bien en avance, je pus dormir dans l'auberge qui avait été mon premier choix lors de ma visite à Wellington en mars dernier (elle était malheureusement complète, voilà pourquoi je m'étais retranchée sur le "Zèbre Sauvage"), l'hôtel Waterloo & Backpackers, juste devant le terminal du ferry. Niveau localisation, une fois encore, on ne pouvait pas faire mieux !

Le lendemain matin, le 13 juin, le Nakedbus m'attendait en bas de l'auberge pour m'emmener 350 km plus au Nord (soit 6h de bus), sur la côte Ouest, à New Plymouth. J'étais attendue au "Ducks & Drakes - Boutique Motel & Backpackers", mon nouveau helpX, pour environ quinze jours.

Publié dans Nouvelle-Zélande

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M
Que des moments et des paysages exceptionnels!! Très bon séjour ma puce au pays des Kiwis nordique!
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M
Le Bus tout Nu... sont trop forts ces Kiwis.<br /> Bon séjour en terre nordique ma petite bouchée à la crème !<br /> Gwos bisous
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